J'ai eu la chance de pouvoir tester ce tube optique particulièrement performant et compact. Initialement conçu pour les observations astronomiques, il se révèle tout aussi performant pour l'observation terrestre et pour la photographie animalière...
Présentation : le tube optique est présenté dans une jolie et efficace mallette en aluminium. Il est livré avec des porte-oculaire standardisés 31,75 mm et 50,8 mm. Il est léger puisqu'il ne pèse que 1,7 kg. La construction carbone n'appelle aucune critique : la finition est belle, les pièces parfaitement usinées et assemblées. Le prix de ce tube est extrêmement bas (459 €) eu égard à sa construction carbone présentant un excellent compromis légèreté/rigidité.
Caractéristiques optiques : l'objectif qui compose l'instrument est un doublet apochromatique de 66 mm de diamètre (focale 400 mm ; rapport F/D 6) intégrant une lentille en verre à faible dispersion (ED). Ce verre de qualité permet de réduire, voire d'éliminer, les aberrations chromatiques (franges colorées) visibles sur des sujets présentant des contrastes assez élevés. Il permet aussi d'améliorer sensiblement l'impression de piqué visuel des images et assure, en théorie, l'accès au pouvoir séparateur théorique de l'instrument. Notez sur l'image ci-dessous l'excellente transparence de l'objectif.
Caractéristiques mécaniques : outre le tube mélangeant carbone et métal, l'ASTRO-Pro 66 utilise un pare-buée rétractable très pratique puisqu'il permet de gagner de précieux cm lors des stockage et transports (le tube mesure moins de 29 cm de long). Le porte-oculaire est de type microfocuser, avec deux molettes de mise au point. La première permet d'obtenir le point à vitesse normale ; la seconde avec une démultiplication de 1:10. Ce porte-oculaire, qui peut donc être utilisé d'emblée au coulant de 31,75 ou 50,8 mm, est rotatif sur 360° (avec anneau pour doser la douceur de rotation), facilitant les observations et les cadrages photo en fonction des positions de pointage. Signalons aussi la présence d'une patte de fixation faisant office de queue d'aronde standard (pour fixation sur les montures du commerce, trépieds photo et monopode).
Utilisation sur le terrain : avec un gabarit aussi petit, l'utilisation de la carbone 66 est un vrai régal ! Installation rapide, mise en température facile, etc., sont ainsi au programme. J'ai pu l'utiliser sur une monture équatoriale classique, sur un pied photo et même sur un monopode dans le cas de prises de vues terrestres. Le porte-oculaire ne présente aucun shifting. L'emploi d'un renvoi coudé géant 50,8 mm n'entraîne aucune incompatiblité à condition d'utiliser des oculaires 50,8 mm de longue focale (le montage renvoi coudé géant + oculaire 31,75 mm de longue focale peut interdire la mise au point à l'infini en raison d'un manque de tirage avant).
L'absence de chercheur n'est pas un problème. Avec une focale de 400 mm, le champ résultant obtenu avec un oculaire de longue focale est suffisant pour trouver facilement les objets dans le ciel.
En photographie : adaptateurs photo foyer ou par projection, l'ED 66 offre le choix des armes. Il est possible d'adapter un boîtier photo reflex en fixant soit un adaptateur T Celestron ou Meade une fois le porte-oculaire 31,75 mm retiré ; ou bien un adaptateur 50,8 mm directement dans le porte-oculaire de même diamètre livré avec l'instrument. Ce dernier a le mérite de supprimer tout risque de vignetage, y compris en photographie terrestre avec un reflex 24x36.
Sur le ciel, les photographies obtenues ne montrent quasiment aucune trace de chromatisme. Elles présentent toutefois une classique détérioration dans l'aspect des étoiles au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre de l'axe optique (phénomène de coma). Un correcteur est prévu pour cette lunette (non disponible au moment de ce test) dont le prix de vente devrait se situer aux alentours de 100 €
En photo terrestre, il est nécessaire de compléter la lunette avec un tube-allonge de 50 mm afin d'obtenir la mise au point de 4 m environ jusqu'à l'infini. Toujours en terrestre, les résultats obtenus sont bluffants : même si la courbure de champ est sensible (la périphérie de l'image est moins nette que le centre... non gênant sur un sujet situé à proximité, le reste de l'image étant noyé dans la faible profondeur de champ), le piqué général fourni est excellent !
Regardez, ci-dessous, une image test réalisée dans un parc zoologique. J'étais à une quinzaine de mètres d'un guépard : à gauche, l'image de base ; à droite le crop 100 % sur l'oeil du félin. De quoi rivaliser avec des téléobjectifs haut de gamme vendus 8 à 10 fois plus chers !
L'absence de chercheur n'est pas un problème. Avec une focale de 400 mm, le champ résultant obtenu avec un oculaire de longue focale est suffisant pour trouver facilement les objets dans le ciel.
En photographie : adaptateurs photo foyer ou par projection, l'ED 66 offre le choix des armes. Il est possible d'adapter un boîtier photo reflex en fixant soit un adaptateur T Celestron ou Meade une fois le porte-oculaire 31,75 mm retiré ; ou bien un adaptateur 50,8 mm directement dans le porte-oculaire de même diamètre livré avec l'instrument. Ce dernier a le mérite de supprimer tout risque de vignetage, y compris en photographie terrestre avec un reflex 24x36.
Sur le ciel, les photographies obtenues ne montrent quasiment aucune trace de chromatisme. Elles présentent toutefois une classique détérioration dans l'aspect des étoiles au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre de l'axe optique (phénomène de coma). Un correcteur est prévu pour cette lunette (non disponible au moment de ce test) dont le prix de vente devrait se situer aux alentours de 100 €
En photo terrestre, il est nécessaire de compléter la lunette avec un tube-allonge de 50 mm afin d'obtenir la mise au point de 4 m environ jusqu'à l'infini. Toujours en terrestre, les résultats obtenus sont bluffants : même si la courbure de champ est sensible (la périphérie de l'image est moins nette que le centre... non gênant sur un sujet situé à proximité, le reste de l'image étant noyé dans la faible profondeur de champ), le piqué général fourni est excellent !
Regardez, ci-dessous, une image test réalisée dans un parc zoologique. J'étais à une quinzaine de mètres d'un guépard : à gauche, l'image de base ; à droite le crop 100 % sur l'oeil du félin. De quoi rivaliser avec des téléobjectifs haut de gamme vendus 8 à 10 fois plus chers !
Les tests sur le ciel : l'ASTRO-Professional 66 est une vraie lunette apochromatique ! C'est-à-dire qu'elle fournit des images piquées et sans chromatisme. Contraste et résolution sont au rendez-vous... La Lune renvoie des images superbes de sa surface jusqu'à plus de 200x de grossissement. Sur Jupiter, les bandes équatoriales sont assez sombres et de nombreux détails sont accessibles (irrégularités, Grande Tache Rouge, ovales, etc.).
En ciel profond, les images sont une nouvelle fois fines et contrastées. Malgré le diamètre de 66 mm, à priori assez faible, de nombreux objets du ciel profond (amas d'étoiles et nébuleuses notamment) sont accessibles. La possibilité d'utiliser des oculaires au coulant de 50,8 mm ajoute d'ailleurs un plus évident... J'ai ainsi utilisé l'oculaire ASTRO-Professional 28 mm UWA (82 degrés de champ) avec cette lunette : avec un champ résultant de près de 6 degrés et une pupille de sortie de 4,7 mm, des objets aussi étendus que les Dentelles du Cygne ou des zones immenses de la Voie lactée sont accessibles.
Les tests informatisés : j'ai utilisé le logiciel WinRoddier pour tester la lunette. Son principe est de définir de façon précise et automatique la qualité d'une optique à partir des plages intra et extrafocale fournies par l'instrument. La méthodologie employée est bien entendu rigoureuse et a été contrôlée avec le plus grand soin. Voici les résultats obtenus...
En ciel profond, les images sont une nouvelle fois fines et contrastées. Malgré le diamètre de 66 mm, à priori assez faible, de nombreux objets du ciel profond (amas d'étoiles et nébuleuses notamment) sont accessibles. La possibilité d'utiliser des oculaires au coulant de 50,8 mm ajoute d'ailleurs un plus évident... J'ai ainsi utilisé l'oculaire ASTRO-Professional 28 mm UWA (82 degrés de champ) avec cette lunette : avec un champ résultant de près de 6 degrés et une pupille de sortie de 4,7 mm, des objets aussi étendus que les Dentelles du Cygne ou des zones immenses de la Voie lactée sont accessibles.
Les tests informatisés : j'ai utilisé le logiciel WinRoddier pour tester la lunette. Son principe est de définir de façon précise et automatique la qualité d'une optique à partir des plages intra et extrafocale fournies par l'instrument. La méthodologie employée est bien entendu rigoureuse et a été contrôlée avec le plus grand soin. Voici les résultats obtenus...
Ci-dessous à gauche : le signal apparaît particulièrement régulier, témoignant d'une optique réalisée avec soin, sans irrégularités notables dans le polissage des lentilles composant l'objectif. Ci-dessous à droite : le front d'onde reconstitué permet de mettre en évidence les écarts (défauts) optiques mesurés.
Les résultats sont les suivants : lambda/4,1 PTV (plus grand écart mesuré) - lambda/35,6 RMS (écart moyen mesuré) - rapport de Strehl 0,97 (rapport entre le signal mesuré et le signal théorique fourni par une optique parfaite de même diamètre... il doit donc être le plus proche possible de 1).
Les résultats sont les suivants : lambda/4,1 PTV (plus grand écart mesuré) - lambda/35,6 RMS (écart moyen mesuré) - rapport de Strehl 0,97 (rapport entre le signal mesuré et le signal théorique fourni par une optique parfaite de même diamètre... il doit donc être le plus proche possible de 1).
Conclusion : associés à une excellente correction du chromatisme, ces résultats témoignent de performances élevées permettant à la lunette d'atteindre sans difficulté son pouvoir séparateur théorique. Le rapport de Strehl de 0,97, notamment, place l'ASTRO-Professional 66 Carbone dans le peloton de tête des lunettes hautes performances apochromatiques.